
Histoire et patrimoine
Découvrez les origines de Talant et les éléments remarquables de notre patrimoine historique avec les édifices témoins de la forteresse élevée sur la butte par Eudes III, duc de Bourgogne.
Talant au coeur du tourisme métropolitain
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Venez admirer !

L'église paroissiale - XIIIe siècle
Église de forme basilicale édifiée sous Eudes III dès 1208, sous le patronage de l’abbé de Saint-Bénigne. Première église gothique du Duché de Bourgogne, elle est consacrée par l’évêque de Langres (inscription sur le deuxième pilier à gauche en partant du chœur). L’église Notre-Dame a été classée monument historique en 1908.

Le Cellier du château - XIIIe siècle
Dernier vestige du château ducal, construit au XIIIe siècle, cette grande cave présente des voûtes d’ogives supportées par 3 piliers divisant la salle en 8 travées sur 2 nefs. Long de 25,80 m et large de 5 m, entièrement pavé de dalles de Bourgogne, le cellier montre sur ses parois les traces de 8 caveaux où vieillissait le vin. Après la démolition de la forteresse en 1598, il tomba peu à peu dans l’oubli. Partiellement effondré, il fut redécouvert en 1848 à l’occasion de sondages et fit l’objet de plusieurs tentatives de déblaiement. Les travaux définitifs de réhabilitation ont débuté en 1971. L’escalier, les premières et deuxièmes travées sont complètement dégagés en 1973. En 1974, le travail des chercheurs est terminé et laisse la place aux travaux de restauration. En septembre 1983, le Cellier est de nouveau accessible.

La Tour de la Confrairie - La Porte Dijonnaise - XIIIe siècle
Qui, avec la base de la tour du Chapitre est le seul vestige sauvé de la démolition de la forteresse en 1598, sur les ordres du roi Henri IV. La Porte Dijonnaise permettait d’accéder à la ville depuis la cité ducale en empruntant une rampe escarpée. Cette porte à pont levis, défendue par deux tours rondes percées d’archères et surmontées de créneaux, ne laisse le passage qu’aux piétons et cavaliers. En cheminant plus haut sur la promenade Eudes III, on peut se représenter l’implantation stratégique de La Porte Dijonnaise.

La Porte des Arbalétriers - XIIIe siècle
Appelée également La Grande Porte ou Porte d’Aval, la Porte des Arbalétriers était la seule porte qui permettait aux chariots d’entrer dans la ville. Le procès-verbal de démolition mentionne qu’elle se composait de deux grosses tours en forme de pavillon d’une épaisseur de 2m environ.

Le Château
En l’an 1208, le duc de Bourgogne Eudes III choisit la butte de Talant pour fonder une ville fortifiée et construire un château afin d’y abriter son trésor et ses archives. Les travaux furent achevés dès 1214. Le château, composé d’un important corps de logis (45 m de long par 11 m de large) flanqué de deux tours rondes, le tout couvert de tuiles polychromes, comprenait aussi des communs, un cellier et une chapelle réunis par une galerie couverte. L’ensemble fut démantelé en 1598, sur ordre du roi Henri IV, à la suite des guerres de religion en raison de la menace qu’il représentait pour Dijon.

La Maison du Bareuzai - XIVe siècle
La Maison dite du “Bareuzai” (nom apparu en 1482, qui viendrait de “bas rosés” donné aux vignerons foulant les grappes de raisins), est composée d’une partie médiévale à pans de bois. Sa largeur est commandée par les dimensions d’une poutre, généralement de 6 à 8 mètres. L’étage est en encorbellement, ou en surplomb sur la rue pour permettre un gain de surface, et repose côté droit sur des corbeaux.

La borne de finage - XVIè siècle
Armoriée aux armes de Dijon, datant de 1570, visible dans la Tour de la Confrérie

Le village médiéval - La Porte Renaissance
A l’époque médiévale, la rue Notre-Dame (anciennement rue du Mitan) formait une place au centre de laquelle une croix était érigée. Les jours de marché, artisans et commerçants installaient leurs étals au pied des maisons et contre le mur nord de l'église. Aujourd’hui, au 30 de la rue Notre-Dame, une maison est ornée d'une porte Renaissance (1560) : deux pilastres cannelés supportent un fronton triangulaire. Une niche abrite une Sainte Trinité (1613) : Dieu le Père soutient la croix de ses deux mains écartées, tandis que la colombe du Saint-Esprit vole au-dessus de la tête du Christ.

La Maison au Tambour
Dont le fronton de la porte de clôture supporte une statue de soldat

Double Arc en ciel - Lucio DEL PEZZO - 1978
Commande publique dans le cadre du 1% artistique. L'œuvre Double Arc en Ciel accueille les visiteurs à l'entrée du collège Boris Vian de Talant. Composée de deux arcs élancés en béton, habillés d'acier inoxydable coloré et d'émail, cette sculpture monumentale est conçue comme un portail symbolique : une invitation à franchir un seuil vers le savoir, à l'image du passage d'un monde à un autre, celui de l'enfance vers celui de la connaissance. Son déploiement en arche, rappelant le motif universel de l'arc-en-ciel, célèbre l'espoir, la diversité et l'ouverture d'esprit.

L'Envol ou Source de Vie - Franjo BESLIC - 1979
L'œuvre L'Envol ou Source de Vie, sculptée en pierre calcaire par Franjo Bešlić en 1979, est une expression de l'art moderne qui orne la rue de la Porte Dijonnaise. Franjo Bešlić, né en 1941 à Zenica en Bosnie-Herzégovine, est un artiste polyvalent, à la fois peintre et sculpteur, dont les créations explorent souvent les thèmes de la nature, du mouvement et de la vie. Cette sculpture, réalisée dans le cadre du Centre d'Art Plastique de Bourgogne-Talant où Franjo Bešlić joua un rôle actif, incarne l'idée d'un élan vital. L'artiste utilise la pierre calcaire pour capturer l'essence de la fluidité et de la transformation.

Féminitude - François NOËL - années 1980
François Noël a créé des œuvres qui reflètent sa quête de force et de beauté. Ses œuvres, souvent basées sur le nombre d'or, explorent des thèmes profonds et universels à partir de formes essentielles et épurées. Féminitude s'inscrit dans cette démarche, invitant le spectateur à réfléchir sur la place et la représentation de la féminité dans notre société.

La Connaissance - Daniel LAFOUGE - 1983
Commande publique dans le cadre du 1% artistique. Réalisée en 1983, La Connaissance est une œuvre monumentale de Daniel Lafouge, sculpteur et plasticien français. Cette sculpture associe un tronc massif en béton clair à un ensemble de blocs géométriques en aluminium, suspendus comme en équilibre précaire. L’artiste y exprime une idée essentielle : si la connaissance prend appui sur des bases solides, elle reste néanmoins fragile et doit être sans cesse entretenue et questionnée. Implantée devant l’École Jacques Prévert de Talant, cette œuvre invite à réfléchir sur la transmission du savoir, sa complexité et sa nécessaire vigilance.

Mouvement vertical ou Minéral - Franjo BESLIC - 1983
Commande publique dans le cadre du 1% artistique. Mouvement Vertical ou Minéral est une œuvre du sculpteur et peintre bosnien Franjo Bešlić. Composée de formes géométriques verticales, l’œuvre joue sur l’équilibre des volumes, la lumière et la matière. Son ascension vers le ciel évoque à la fois la solidité minérale des strates rocheuses et la dynamique d’un élan humain ou végétal.

Le Héron - Michel COUQUEBERG - 2009
Michel Couqueberg est un sculpteur animalier français contemporain reconnu pour ses œuvres en bronze mettant en valeur la beauté des animaux. Parmi ses œuvres emblématiques, Le Héron est une sculpture monumentale installée depuis 2009 sur la place Mendès France à Talant. Cette œuvre en bronze, avec des formes élancées et des courbes suggestives, illustre l’engagement de l’artiste à créer des pièces qui dialoguent avec leur environnement urbain.

Retour vers le futur - Collectif ART'GO - 2022
Retour vers le futur évoque la place de la culture dans la cité dont les artistes en sont les porteurs. Les trois œuvres donnent une impression de mouvement. Elles présentent un panorama de l’évolution des formes d'expressions artistiques, audiovisuelles, et l’évolution des modes de communication du début du XX siècle au XXI siècle à construire. Si l’on devait résumer le projet Retour vers le futur proposé par le Collectif, ce pourrait être : « développer un projet urbain résonnant comme un écho, témoignant de la volonté de ne pas oublier notre histoire… Celle qui était, celle qui est et qui sera peut-être… ».

La Porte du Clos Eudes III - 2023
Le territoire de Talant étant classé dans la zone Écrin des Climats de Bourgogne (inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO), la municipalité a souhaité poursuivre l’extension de la vigne sur le territoire communal. En viticulture, le terme clos désigne généralement une parcelle de vignes clôturée, souvent par des murs de pierre sèche ou des haies. Historiquement, ces murets servaient à protéger les vignes des nuisibles ou des animaux domestiques. La porte du Clos Eudes III a été inaugurée en octobre 2023 afin de perpétuer une continuité de portes comme on peut en voir encore sur la côte viticole bourguignonne.

Pour commun le ciel - Erwan SITO - 2023
L’œuvre évoque un cheminement entre nous et le ciel, tout en offrant un accueil enveloppant qui se ferait refuge. Cette œuvre est le symbole d’un espace de transition, le passage d’un monde matériel à un monde plus spirituel. Un monde où l'on prend le temps d'observer différemment, où l'on prend le temps de voir. “Mon envie est d'offrir un creuset où les visiteurs prendraient leur place de façon active dans l'observation du ciel et de ce qui les entoure. J'envisage cette œuvre comme génératrice de joie, de surprises, de rencontres, d'échanges, avec l'envie d'y revenir, d'en parler autour de soi. De plus, cette œuvre par sa proximité avec le cimetière entre en résonance avec le ciel. L’œuvre peut ainsi, si on le souhaite, devenir un espace de recueillement”.

L'Eau-tarit - Vincent RAHIR - 2024
Spécialisées en écoconception, les créations de Vincent Rahir sont respectueuses de l’environnement. En effet, les matériaux utilisés sont recyclés et recyclables, venant d’entreprises locales. Pour l’artiste, cette œuvre doit être un guide pour les jeunes qui seront à l’initiative de solutions face au dérèglement climatique : cette sculpture a pour mission de témoigner de l’importance de la sauvegarde de la biodiversité face à cette problématique. Le mammifère tient en équilibre sur son museau une sphère peinte dont les motifs s’inspirent des croquis des élèves avec lesquels l’artiste a travaillé durant des temps de médiation. Cette sphère représente notre planète, la Terre : planète bleue dont l’eau, sa principale ressource, lui donnant cette couleur si caractéristique, tend à disparaître. Ce qui, à terme, mettra en danger cet animal aquatique au même titre que l’ensemble de la biodiversité mondiale.

Couronne talantaise Duc de Bourgogne Eudes III - Arthur JULES et Jéremy LACOMBE - 2025
Arthur Jules et Jérémy Lacombe, un duo d'artistes formé en 2010 aux Beaux-Arts de Bordeaux, ont su allier leurs talents pour créer des œuvres marquantes. La couronne sur bouleau célèbre l'héritage du Duc de Bourgogne Eudes III dont la vision stratégique a façonné l'histoire de Talant. En 1208, Eudes III initia la construction de la forteresse de Talant, non seulement pour protéger ses trésors et ses archives, mais aussi pour offrir un refuge sûr à ses sujets. Aujourd'hui, la couronne contemporaine s'inspire d'une couronne historique, retrouvée à la Chartreuse de Champmol et visible au Musée des Beaux Arts de Dijon, réinterprétant cet héritage à travers un design moderne. Elle s'élève comme un symbole fort et un point de rencontre pour les Talantais, invitant à la découverte de leur riche patrimoine tout en célébrant l'innovation artistique.

Diadème talantais Alix de Vergy - Arthur JULES et Jéremy LACOMBE - 2025
Le diadème sur noyer rend hommage à Alix de Vergy, épouse influente du Duc de Bourgogne Eudes III. Alix, issue de la noble famille de Vergy, joua un rôle clé dans l'administration et la stabilité du duché après la mort d'Eudes III en 1218 jusqu'à la majorité de leur fils, Hugues IV. Le diadème contemporain, conçu comme une architecture pérenne, inspiré d’éléments historiques existants, s'intègre harmonieusement à l'environnement naturel de Talant. Installé en hauteur, il est accompagné d'un mobilier urbain en bois, créant un espace convivial où les habitants peuvent se retrouver et interagir. Ce diadème symbolise à la fois l'histoire locale et l'engagement des artistes à réinventer le patrimoine à travers une création contemporaine.
Talant, bâtie sur un éperon rocheux
Situé à l’Ouest de Dijon à 353 m. d’altitude, l’éperon rocheux sur lequel est ancrée la commune de Talant offre un magnifique panorama. La vue s’étend, par temps clair, jusqu’au Jura, voire au Mont-Blanc. Un dicton déclare fort à propos : « Qui voit Talant n’est pas dedans ». Jusqu’au XIIe siècle, le “mans de Talant”, situé aux portes de Dijon, est un lieu inhabité, presque maudit, fréquenté par les fées ; il appartient au domaine de l’abbaye de Saint-Bénigne. En 1208, Eudes III, duc de Bourgogne, entreprend la construction de la forteresse de Talant dans le but d’assurer un abri plus sûr à ses trésors et à ses archives qu’en son palais ducal de Dijon. Il fonde au nord du château une ville neuve fortifiée et un prieuré pour quelques moines de Saint-Bénigne. L’enceinte terminée (1100 m. de long, flanquée de 33 tours), Eudes III y accueilli tous les serfs qui fuyaient l’oppression de leur seigneur, et notamment les paysans attirés par la liberté et le travail affranchi de toute entrave.L’histoire de cette forteresse nous apprend qu’elle prit une part active aux évènements de la ville de Dijon. En novembre 1216, Eudes III accorde aux habitants de Talant le droit de s’administrer eux-mêmes en promulguant la “Charte de Commune”, les dispense d’impôt et de service militaire. C’est vraisemblablement à Eudes III que l’on doit notre blason “bandé d’or et d’azur de six pièces”, imitation de son propre blason. A la mort d’Eudes III en septembre 1218, son épouse, Alix de Vergy, administra le pays avec le titre de duchesse-mère du duc, jusqu’à la majorité de son fils, Hugues IV. Sa nombreuse descendance (Robert Il, Hugues V, Eudes IV, Philippe de Rouvres) connaîtra une histoire riche et mouvementée, agrémentée de visites, et mariages royaux jusqu’en 1360 ou le roi de France, Jean li le Bon réunit le duché à la couronne. Le 6 septembre 1363, le roi concéda le duché à son quatrième fils, Philippe le Hardi, duc de Touraine. En 1376, Talant comptait 134 feux (environ 700 âmes). Deux foires et un marché s’y tenaient régulièrement facilités par les changeurs lombards (banquiers) qui s’étaient établis dans la commune. Jean Sans Peur, fils aîné de Philippe le Hardi, bien qu’il n’y ait vraisemblablement jamais séjourné considérait le château de Talant comme… « le plus beau, le plus seigneurial, et l’une des clefs de mon duché ».


