Tribunes des élus

A l’occasion de réunions publiques, lors de manifestations municipales ou encore au cours d’échanges informels, vous avez été nombreux à nous signaler la prolifération de moustiques et de moustiques tigres dans l’ensemble des quartiers de Talant. Au-delà de la gêne occasionnée et des soirées d’été gâchées, le moustique est devenu au fil des années un véritable enjeu de santé publique. Avec la mondialisation, les changements climatiques et les modifications des écosystèmes, les territoires des moustiques ne cessent de s’étendre, augmentant ainsi le risque de propagation de maladies telles que le paludisme, la dengue ou le chikungunya, y compris en France métropolitaine. C’est en ce sens qu’un diagnostic technique du territoire talantais a été réalisé à la fin de l’été 2024, afin de concevoir pour notre ville un plan d’action efficace et massif pour la saison estivale 2025. Lancé en mai dernier, ce plan repose sur une complémentarité entre action sur le domaine public et traitement des espaces privés. En ce qui concerne le domaine public, la Ville de Talant poursuit l’installation de bornes de captures (plusieurs centaines de moustiques par jours) dans les parcs, jardins et à proximité des bâtiments publics (écoles, crèches, services municipaux…). Dans le même temps, chaque avaloir du réseau d’eau pluviale et chaque point d’eau stationnaire font l’objet d’un traitement anti-larvaire via l’intervention d’un prestataire spécialisé. Cet effort ne saurait être complet sans une action ciblée sur le domaine privé. La municipalité a ainsi mis en place une aide à l’acquisition de matériel de capture à destination des particuliers souhaitant s’équiper (à retrouver le site internet talant.fr). Cette articulation innovante permettra une couverture efficiente de notre ville. Il en va assurément du confort de vie et de la santé publique des administrés.

Dans le précédent magazine, le maire s’auto-félicitait sur papier glacé. Pourtant, que de projets oubliés ! Pas d’aménagement pour l’entrée de Talant depuis la Lino, pas de travaux pour l’ex-foyer Grandjean, pas de maison des praticiens médicaux… Les comités de quartier sans pouvoir d’investissement, l’aménagement de la Combe Valton raté et la destruction du poste de police inauguré il y a moins de 4 ans programmée. Il frise la sortie de route budgétaire avec l’explosion des coûts pour la cantine des écoles Macé-Curie, de l’espace Mennetrier, un projet de déménagement inutile du terrain de foot et « Cap Ouest » au risque financier porté par la commune. Ou l’art de transformer l’or en plomb.

Avec les beaux jours, les moustiques tigres reviennent gâcher nos fins de journée et nos soirées. L’an dernier, la municipalité a acheté deux bornes anti-moustiques et mis en place des aides pour les particuliers, pour l’achat de pièges. Ce n’est pas suffisant !

Il faut installer plus de bornes dans les lieux publics, améliorer le dispositif des aides pour toucher un plus grand nombre, déployer une large campagne de prévention pour adopter les bons gestes et lancer un vrai plan d’attaque.

Au-delà de la gêne réelle pour tous, il y a aussi un vrai enjeu de santé publique qui doit être pris en compte.